“Sous le signe du brochet – The International Nothing (Less Action, Less Excitement, Less Everything) ou Axel Dörner et Toshimaru Nakamura (Vorhernach) n’ont-ils pas, dans le genre improvisé, déjà démontré l’ inspiration discrète du poisson? –, Isabelle Duthoit (clarinette, voix), Matija Schellander (synthétiseur modulaire), Franz Hautzinger et Petr Vrba (trompettes, enceintes) improvisaient en 2012 à la radio tchèque. En guise de transmetteur, un brochet, donc, même si une carpe aurait pu faire l’affaire : presque secrète, la conversation est en effet faite de strates dessinées par quatre pratiques instrumentales « rentrées ». L’abstraction musicale n’en est pas moins saisissante : un souffle peut ici perturber la surface des choses, une somme d’aigus la percer comme il arrive à la lumière de pénétrer l’eau d’un lac et ainsi d’en révéler quelques mystères. Jouant d’un code morse inédit ou embrassant les instruments à vent à coups de graves profonds, Schellander manipule son instrument en prenant soin de ne pas trop provoquer l’art assuré de ses partenaires : peut-être est-ce ce qui donne à cette électroacoustique son caractère double, puisque deux mondes y évoluent en miroir avec une grâce confondante.”
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Review: Esox Lucius in french magazine “Le Son du Grisli”
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“Sous le signe du brochet – The International Nothing (Less Action, Less Excitement, Less Everything) ou Axel Dörner et Toshimaru Nakamura (Vorhernach) n’ont-ils pas, dans le genre improvisé, déjà démontré l’ inspiration discrète du poisson? –, Isabelle Duthoit (clarinette, voix), Matija Schellander (synthétiseur modulaire), Franz Hautzinger et Petr Vrba (trompettes, enceintes) improvisaient en 2012 à la radio tchèque. En guise de transmetteur, un brochet, donc, même si une carpe aurait pu faire l’affaire : presque secrète, la conversation est en effet faite de strates dessinées par quatre pratiques instrumentales « rentrées ». L’abstraction musicale n’en est pas moins saisissante : un souffle peut ici perturber la surface des choses, une somme d’aigus la percer comme il arrive à la lumière de pénétrer l’eau d’un lac et ainsi d’en révéler quelques mystères. Jouant d’un code morse inédit ou embrassant les instruments à vent à coups de graves profonds, Schellander manipule son instrument en prenant soin de ne pas trop provoquer l’art assuré de ses partenaires : peut-être est-ce ce qui donne à cette électroacoustique son caractère double, puisque deux mondes y évoluent en miroir avec une grâce confondante.”